Etudiante : Carole Bordat
Directeur de mémoire : Michel Boulcourt
Redéfinir la relation entre ville et campagne.

Depuis que la ville existe, elle s’est posée en opposition par rapport à la campagne, de par sa structure et son rôle ; pourtant, la ville ne peut exister sans la campagne, pour des raisons utilitaires (alimentation, …) et également idéologiques.
La ville croît, s’étend, et étend son influence sur des territoires a priori non concernés, par le biais de réseaux véhiculant les idées de la ville : transports, communication…
D’un autre côté, les habitants originels de la campagne se revendiquent clairement comme ruraux et refusent d’adhérer à la vie urbaine.
Malgré la partition très nette des urbains et des ruraux, on assiste de plus en plus à une mixité entre ces deux modes de vie. Elle est due à la diffusion d’idéaux de ville et de campagne par le biais des médias, et à la migration des urbains en périphérie des agglomérations. Sur un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour des grandes communautés urbaines, les noyaux villageois se gonflent de nouveaux arrivants. Mais le schéma global reste l’opposition entre la ville où l’on travaille et la campagne où l’on vit et se ressource qui tend à devenir une « banlieue dortoir », une annexe de la ville. On assiste alors à des conflits d’usage et à des difficultés d’intégration des travailleurs urbains résidant en campagne.
Or, avec l’épuisement prévu des ressources énergétiques naturelles, et le début de changement des mentalités, notamment sur les modes de transports, ce schéma de pôles urbains rayonnants va devoir être redéfini, réadapté aux exigences nouvelles de notre mode de vie à venir.
C’est sous cet angle que j’ai choisi d’aborder l’extension prévue d’une petite commune de type rural, située à l’extrémité de la zone d’influence du pôle urbain toulousain. Les outils juridiques mis en place ne permettent l’aménagement des terrains concernés que dans une dizaine d’années, lorsque l’extraction pétrolière sera en nette récession. La solution devra donc proposer un nouveau schéma de regroupement humain, en accord avec les grandes orientations d’économie d’énergie et les nouveaux modes de vie qui en découleront.