Etudiant : Mathieu Jacqmin
Directeur de mémoire : Michel Boulcourt
L'après pétrole: comment façonner un nouveau paysage?

Le pétrole est le moteur de notre société. Dans l’histoire de l’agriculture, c’est un facteur facilitateur de la mécanisation. Dans un but économique et productif, le territoire agricole s’est modifié très rapidement. Par soucis de temps, haies, talus et fossés, éléments propres aux paysages ruraux, ont disparu. Ces paysages économiques sont extrêmement gourmands en énergie. De plus, les pratiques agricoles actuelles sont déstructurantes pour le sol, la faune et la flore, dont les équilibres ne sont pas respectés.

Le pic de production des hydrocarbures se situe en 2015 et la déplétion se fera par la suite. Les agro carburants d’origine végétale (éthanol, huile végétale pure, diester) vont remplacer le pétrole dans le domaine énergétique. La volonté de production de biocarburants a conduit le gouvernement français à définir des objectifs proposant la multiplication des surfaces de colza par cinq d'ici 2015. Cette tendance semble être confirmée dans certains départements où ces surfaces ont augmenté de 20 à 25% cette année.

Ce monde sera différent de celui que nous connaissons actuellement.

Comment préparer le paysage de l'après pétrole?
Quelle démarche de bon sens le paysagiste peut-il apporter pour orienter ce changement?
Comment valoriser notre territoire à travers l'utilisation des énergies renouvelables?
L’être humain étant le seul responsable des effets du pétrole, comment un projet humaniste pourrait-il prendre en compte la problématique paysanne pour une mutation positive de son agriculture?

Les besoins énergétiques, nourriciers et économiques établissent des règles de fonctionnement agricoles. Notre territoire résulte d’usages et de comportements.

à travers ce travail de recherche, je souhaite montrer de façon concrète comment l’économie d’énergie en agriculture peu influencer la forme de notre territoire et en conséquence de ses paysages. à travers l’exemple de plusieurs sites agricoles dont les limites restent à définir, je proposerais des stratégies culturales vecteurs de changement d’espaces.