Etudiant : Rémy Turquin
Directeur de mémoire : Claude Eveno
LES BASSINS DE RETENTION DE CRUES DE LA SEINE SUR LE SITE DE LA BASSEE AVALE
La Bassée est une plaine alluviale d’environ 16000 hectares, qui s’étend le long de la seine juste avant la confluence avec l’Yonne. Le site de la Bassée a, de façon historique, joué un rôle de tampon pour les crues de la Seine. Les noues, ainsi qu’un chevelue hydrographique très dense, témoignent encore de ce passé. à la suite des travaux de recalibrage du lit mineur, et notamment la mise à grand gabarit de la Seine, la Bassée, et plus particulièrement la Bassée avale (en aval de Bray-sur-Seine), a perdu son rôle dans la dynamique des crues.
Le site de la Bassée aval est riche de nombreux éléments, la Seine canalisée, les anciens méandres de la Seine devenus des bras morts, des masses boisées, des zones agricoles, des étangs, des zones d’extraction de sable, des villages en bord de coteaux, une réserve naturelle…
Depuis quelques années, l’IIBRBS (Institution Interdépartementale des Barrages-Réservoirs du Bassin de la Seine) a lancé une étude ayant pour but de trouver des solutions permettant de réduire au maximum les risques de crues de la Seine à Paris. L’étude a « confirmé le très grand rôle de l’Yonne et l’importance des dommages possibles provoqués par ses crues. » La solution retenue est « celle visant à décaler les crues de la seine pour laisser passer les flots de l’Yonne. Ce projet consiste à retenir les eaux de la Seine, dans la zone dite de la Bassée, au plus près de la confluence, au moment du passage du maximum de la crue de l’Yonne. »
L’impact dans le paysage est donc une série de digues de hauteurs variables sur une vingtaine de kilomètres.
Comment une infrastructure d’échelle territoriale peut-elle s’unir au territoire sur lequel elle s’implante ?
Peut-on s’appuyer sur une infrastructure lourde pour dessiner du paysage ?