Etudiant : Romain Pétrignani
Directeur de mémoire : Jean-Christophe Bailly
DE ZUP A QUARTIER . LE SAINT SAUVEUR, 23 HECTARES ET 40 BARRES

1963 marque la création par arrêté d’un Zone d’Urbanisation Prioritaire (ZUP) dans la ville de Flers. Dernière ambition urbaine de cette cité industrielle normande du XIXe siècle. Misant sur l’activité textile, elle lui avait permis de devenir rapidement un pôle attractif d’hommes et de capitaux.
Projet pharaonique prévoyant en 1971 la construction de 1800 logements avec une réserve de 2000 autre. Mais le projet initial est rapidement revu à la baisse, bousculé par la crise économique et démographique de 1974. 1979, marque la fin de sa construction, des 1800 logements, seuls 1060 seront réalisés.
De ce projet avorté, il ne reste qu’un espace dissocié, en rupture avec le reste. L’îlot central, composé de bâtiments collectifs, par sa forme circulaire reste enclavé et isolé au milieu d’espace en cours d’urbanisation.
Quartier sous-équipé…. La précarisation progressive a conduit à une désaffection du site de la part de l’ensemble de la population. Consciente de l’urgence, la toute nouvelle Communauté d’Agglomération, lors de la signature du 1er contrat de Ville, a placé le quartier en territoire prioritaire. Avec comme ambition d’ancrer et de réintroduire ce territoire de 2727 habitants dans une dynamique globale à l’échelle de l’agglomération.

Sur la base d’un diagnostic précis, il s’agira d’aboutir à un schéma global d’intervention prenant en compte trois niveaux de réflexion :
- L’échelle de l’agglomération, afin de réintroduire ce quartier dans une logique urbaine. De l’ancrer dans la ville comme un espace représentatif d’une époque, d’un contexte, d’une volonté politique et humaine.
- L’échelle du quartier, avec comme objet d’étude l’avenir des espaces construits ou constructibles, les connexions avec les grandes entités qui bordent ce territoire.
- L’échelle de l’îlot, par une redéfinition du parcellaire, une refonte de la trame viaire, et une réflexion sur l’avenir de cette forme urbaine au travers de démolitions. Par un travail de hiérarchisation et de valorisation des espaces, tels que les parkings, le patrimoine végétal, les espaces collectifs et individuels.
Un travail soucieux du détail s’inscrivant dans une logique de valorisation de ce territoire. Une démarche visant les préoccupations essentielles des habitants. Une réflexion en amont, étape essentielle avant de prétendre réintégrer l’ensemble du territoire urbain et social de la Ville.