Etudiante : Frédérique Morin
Directeur de mémoire : Jean Grelier
PALIMPSESTE
La ville de la Charité-sur-Loire (à 25 kilomètres au nord de Nevers) est installée dans un plateau creusé d’une large plaine alluviale : la vallée de la Loire.
Le développement de la ville de la Charité-sur-Loire est directement lié à celui de son monastère fondé au XIe siècle. étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur l’itinéraire Vézelay-Bourges, l’église Notre-Dame est reconnue comme telle par l’UNESCO en 1998.
Au milieu du XXe siècle, un autre flux marque l’histoire l’histoire et l’économie de la ville ; sur le parcours de la Nationale 7, la Charité-sur-Loire constituait la halte des estivants.
Aujourd’hui, la ville comporte de nombreux attraits culturels qui en fait un lieu touristique.
La morphologie de la cité est particulière, ceinte de remparts, l’ensemble bâti est resserré, minéral, sec, encadré de quelques masses végétales sur les coteaux nord et sud.
Dans l’angle formé par le quai Maréchal Foch et les remparts, à la limite de la ville intra-muros et de son extension, installé sur le coteau nord, le parc Adam domine la Loire. Ce parc appartenait à la famille Adam dont la demeure du XVIIIe siècle accueille aujourd’hui le musée municipal. Dans ce jardin, presque empreint de ses propriétaires, règne une atmosphère de quasi-abandon.
Ce parc est organisé en terrasses, ces dernières ont des surfaces très variables allant de 20 m2 à plus de 100m2. Les murets qui les cernent et les soutiennent, plus ou moins visibles, dévoilent un jardin autrefois organisé à l’Anglaise.
Dans la partie nord du parc, le cloisonnement par les remparts et l’imposante présence végétale en font un lieu inhospitalier. Une sorte de chemin creux longe le parc de ce côté, mais aucune ouverture ne permet d’entrer.
Les accès au parc se font, au pied du coteau par la rue des Chapelains, la rue des mariniers et le quai Foch et du haut du coteau par le champ Baratté. Ce dernier planté de vignes au XVIIe siècle, appelé alors le « clos aux moines » est devenue une esplanade de pelouse recevant en été les manifestations de plein air. Par la discrétion des entrées du parc, le lieu est très peu vu et par conséquent très peu vécu. En lisière de ces espaces publics, le parc Adam constitue un lieu majeur pour la découverte de la ville. En effet, depuis le quai, la traversée du parc mène le piéton directement vers la ville.
Le Parc Adam permet au visiteur d’appréhender le paysage urbain et le fleuve à toute heure du jour et de la nuit. Néanmoins, encadré d’architectures au riche passé historique, de la Loire, élément structurant de la ville, cet espace exceptionnel qu’est le Parc Adam se trouve oublié totalement des habitants et des visiteurs.
Le parc permet un dialogue spatial entre la ville et son paysage. Mon objectif est d’une part, d’inscrire cet espace au sein du paysage historique, urbain et ligérien de la Charité-sur-Loire.
D’autre part, d’opérer la mutation de ce jardin, autrefois privé, œuvre d’une personne et territoire intime, en un parc public, lieu de rencontre et de promenade, répondant aux attentes de la société.
Par conséquent, je souhaite revaloriser le Parc Adam par un travail approfondi des détails, en m’appuyant sur un inventaire de l’existant (végétation, murets, ruines) et ses atouts (les vues, l’eau, les terrasses, …).