Etudiant : Jérémy Roussel
Directeur de mémoire : Jean Grelier
Entre les côtes de Meuse et la plaine de la Woëvre, évolution et valorisation d’un paysage meusien.

Au dessus, ce sont les côtes de Meuse, longues avancées calcaire d’une centaine de mètres de haut. Sur ces pentes douces et ensoleillées les hommes ont élu domicile, près des sources ; on y trouve des forêts, des vergers de mirabelliers, des jardins, les restes d’un passé viticole.
En dessous, c’est la plaine de la Woëvre, vaste étendue argileuse parsemée de plans d’eau, ou les cultures, les pâtures et les forêts forment un patchwork de formes, de textures et de couleurs tout au long de l’année.

Ce paysage, c’est celui de la commune de Buxière sous les côtes. Un rassemblement de trois villages (Woinville, Buxerulles et Buxière) situé à 10 km de Saint Mihiel et à 30 km de Toul. On y a recensé 277 habitants répartis sur 27 km2. Un paysage très rural, où l’agriculture tient une place dominante, et où l’urbanisation se fait lentement. Une commune marquée par l’histoire et les guerres, par l’évolution du mode de vie, par la modernisation de l’agriculture, par l’isolement. Un territoire attaché au calme de ses côtes, à la douceur sucré de ses mirabelles, au charme de ses forêts, à la richesse écologique de ses plans d’eau. 
Présente au sein de la communauté de communes du pays de Vigneulles les Hattonchatel, Buxières-sous-les-Côtes ressemble à un grand nombre de communes alentours, à ceci près qu’elle est composée de trois villages aux structures différentes ; qu’elle est la porte d’entrée d’un des principaux sites de production de mirabelles de Lorraine ; et que son territoire s’étend à la fois sur les côtes de Meuse et la plaine de la Woëvre, avec une partie du lac de Madine, vaste plan d’eau artificiel devenu une réserve écologique. Un paysage diversifié, de transition, de confrontation.

Cette commune rencontre des problèmes récurrents dans les milieux ruraux isolés ; vieillissement de la population, déprise et spécialisation agricole, vieillissement des vergers, diminution du nombre d’agriculteur, fermeture des différents services à la personne, abandon des territoires et donc perte de caractère de ces paysages.
Les objectifs seraient d’analyser la commune dans son ensemble, de comprendre les interactions entre l’homme et la nature. Retisser le lien vernaculaire entre l’activité humaine rurale et la réalité naturelle du site. Valoriser l’aspect du paysage sans le figer, promouvoir et développer une spécialité locale sans l’intensifier, protéger la nature sans l’isoler.
Restructurer, revitaliser et revaloriser ce territoire sans s’éloigner de son caractère rural.