Etudiante : Aurélie Toutée-Grande
Directrice de mémoire : Catherine Farelle
Le cimetière de la Vallée à la Dame – Verrières-le-Buisson.

Aujourd’hui, le cimetière de la ville de Verrières-le-Buisson, en Essonne, arrive à saturation. La municipalité a décidé d’en créer un nouveau, de style « paysager », et a donc lancé les études prévues à cet effet. Le site destiné à ce cimetière se situe sur les hauteurs de la ville et à l’orée de la forêt, sur un flanc de coteau boisé : c’est un balcon végétal surplombant la vallée sèche au nom doucement évocateur de la Vallée à la Dame.

Ce site de trois hectares a un dénivelé important (20% de pente à son maximum), lui conférant une structure de promontoire et permettant d’apprécier d’un coup d’oeil tout le paysage environnant : la plaine d’Orly, d’Amblainvilliers ainsi que la Vallée de la Bièvre. L’occupation des sols de la vallée s’est établie selon une certaine organisation, avec des boisements sur les coteaux, des vergers sur les versants, et du maraîchage en fond de vallée. Le riche passé agricole de la ville transparaît donc sur le site : entre les chênes et les érables qui le colonisent, on retrouve des arbres fruitiers qui témoignent de l’existence d’un ancien verger.

L’emprise foncière du futur cimetière est inscrite dans le périmètre du site classé de la Vallée de la Bièvre. Pour l’instant, elle est intégrée dans les espaces naturels sensibles de la Vallée à la Dame, mais une demande de déclassement pour permettre l’implantation du cimetière est en cours. Ce terrain, situé à côté d’un stade et d’un collège récemment construits, est compris dans le cadre du développement d’un nouveau quartier de la ville au sein duquel une ZAC sera créée.

Cet espace qui domine le monde des vivants est un lieu idéal pour devenir un espace de contemplation, et pour établir un dialogue avec le paysage environnant. Ce site, dans un cadre unique, est une invitation au recueillement. C’est une vraie opportunité pour créer un cimetière  répondant aux aspirations de plus en plus nombreuses de la société pour un cadre plus naturel, adapté à l’évolution des pratiques en matière d’inhumation.

Comment ce cimetière peut-il faire écho au paysage qui l’entoure et s’inscrire dans son histoire ?
Comment traiter ce lieu de mémoire et y introduire le sentiment de pérennité du souvenir alors que celui-ci s’efface au profit de l’éphémère avec le développement croissant de la crémation et de la dispersion des cendres, la fin des concessions à perpétuité, le renouvellement des tombes...?

Comment ce terrain en devenir pour la ville va-t-il être intégré au quartier y attenant et conjuguer d’autres usages comme celui de parc et de lieu de promenade, tout en restant un lieu dédié au souvenir, au recueillement et à l’apaisement ?