Etudiant : Pierre-Alexandre Collin
Directeur de mémoire : Jean-François de Boiscuillé
Un éco quartier : vers un urbanisme à faible empreinte écologique.

Selon l’association WWF, chaque individu a, en fonction de son mode de vie, une empreinte écologique. Cette empreinte est une mesure de la pression qu’exerce l’homme sur la nature. C’est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d’absorption de déchets. Ainsi, un Français a besoin en moyenne de 5,3 ha pour maintenir son niveau de vie (la moyenne mondiale étant de 1,92 ha/habitant) tandis que la bio capacité de la France est évaluée à 2,88 ha par habitant. En 40 ans, notre empreinte écologique a progressé de 48 %, tandis que la population n’a augmenté que de 27 %. Face à cette augmentation, il devient urgent d’agir et de réduire les gâchis de ressources, d’énergie et d’espace. Comment réduire cette empreinte écologique à l’échelle de l’individu, d’un quartier, d’un village ou d’une ville ? Quel mode de vie adopter pour limiter notre pression sur l’environnement ?
Du fait de l’augmentation constante de la population de nouvelles constructions sont à anticiper. Doit-on cependant continuer à bâtir des lotissements conventionnels sans prendre en compte les nouvelles contraintes environnementales ? L’étalement urbain, l’éparpillement du cadre bâti sont responsables de la multiplication des déplacements motorisés et de l’augmentation des réseaux viaires, électriques et hydrauliques. Cela entraîne une surconsommation d’espace, de ressources naturelles, d’énergie et engendre une production accrue de déchets. Selon J. Wines, auteur de « l’architecture verte », l’habitat individuel consommerait à lui seul environ 60 % des ressources matérielles et 50 % des ressources énergétiques de la planète. Face à l’émergence des problèmes environnementaux, il devient urgent d’orienter, de développer notre habitat, nos structures urbaines selon des principes durables et écologiques.
Je prendrai l’exemple du village de Thésée pour appuyer ma démarche. Il s’agit d’une commune de 1200 habitants située dans la vallée du Cher. Dès l’Antiquité, cette vallée au fond plat est devenue un couloir de communication privilégié, reliant directement Tours à Vierzon. Le village fut d’abord traversé par une voie romaine, puis au cours de l’histoire, plusieurs voies de transport sont apparues. Le Cher, un des affluents de la Loire, qui après avoir été domestiqué par l’homme n’est aujourd’hui plus navigable, une gare de campagne limitée par quelques dessertes quotidiennes et une route nationale qui contourne le village. L’arrivée prochaine de l’autoroute A85 et la construction d’un échangeur à quelques kilomètres de la commune vont permettre de réduire l’espace-temps qui la séparait de Tours. Le réseau ferré bénéficiera également d’un renforcement grâce au futur projet de liaisons entre les ports de l’Atlantique et le port sec de Vierzon. Ces changements vont lu permettre d’accueillir une population cherchant à vivre à la campagne tout en bénéficiant des avantages de la ville de Tours. Plusieurs questions se posent face à cette prochaine expansion urbaine.
Comment peut-on réduire l’empreinte écologique des futurs habitants ?

Comment faire évoluer l’urbanisation de ce village tout en respectant son environnement ?