Etudiant : Marin Baudin
Directeur de mémoire : Jean-françois de Boiscuillé
LA PLACE DU CIMETIERE ET DU RITUEL FUNERAIRE DANS LA VILLE CONTEMPORAINE. CIMETIERE DE VILLIERS-SUR-MARNE, VAL-DE-MARNE (94)
Si la mort s’est vue refouler des villes et de la vie tout au long du XXe siècle, le cimetière n’en demeure pas moins un des grands équipements nécessaires au fonctionnement d’une ville.
Mais souvent, il ne répond plus aux souhaits des habitants, gardant un dessin rectiligne ne satisfaisant plus que les besoins techniques des entreprises de pompes funèbres.
Une demande de plus en plus forte se fait sentir en faveur d’une entrée importante de la végétation dans ces lieux souvent dominés par la pierre.
La crémation, la dispersion des cendres, la remise en question de la concession sont autant de nouvelles demandes à inscrire dans l’espace. Les cheminements, les lieux de vie et de recueillement doivent prendre en compte les différents usagers, sans en privilégier un par rapport à l’autre.
A Villiers-sur-Marne, en banlieue Est de Paris, le cimetière municipal doit s’agrandir.
Etendue plane de 2,5 hectares, à l’entrée Nord de la ville, non loin de l’autoroute A4, il s’est retrouvé petit à petit entouré d’immeubles et de bâtiments commerciaux propres à nos entrées de villes actuelles.
Au nord-ouest, derrière le mur d’enceinte, un vaste terrain vague est envahi par une végétation souvent assez dense pour rendre l’espace impénétrable ; c’est ici que s’étendra l’extension du cimetière.
La commune doit s’équiper d’un certain nombre de nouveaux espaces devenus indispensables pour répondre aux demandes des vivants : un columbarium, un jardin du souvenir, de nouveaux emplacements de tombes, des espaces assez grands pour accueillir les familles.
L’extension ne pourra se faire sans repenser intégralement tout l’ensemble funéraire de Villiers-sur-Marne. Ce projet doit prendre en compte l’évolution culturelle des habitants face à la mort car ce sont les familles, les proches des défunts, qui en ont besoin et qui le font vivre.
Imaginer un véritable lieu de renouvellement et de mémoire où toute personne retrouvera une intimité avec les défunts semble indispensable à la construction de la ville.