Etudiante : Laure Piraud
Directrice de mémoire : Catherine Farelle
LE RODY : UN NOUVEAU BALCON SUR LA RADE?
La ville de Brest est installée au Bord d’une vaste rade délimitée au Nord par le plateau du Léon et au Sud par les presqu’îles de Plougastel et du Crozon. Au départ regroupée autour de la Penfeld où est installé son arsenal, la ville s’est ensuite progressivement étendue dans deux directions :
- selon un axe orienté sud-ouest nord-est (rue de Siam/boulevard Jean Jaurès) sur le plateau Léonard,
- sur le pourtour de la rade en happant d’autres communes au passage.
La figure fédératrice de la Communauté urbaine de Brest est idéalement la rade, cette vaste étendue d’eau séparée de la mer d’Iroise par un étroit goulet.
Pourtant, si la rade iode la ville, son contact physique avec Brest a toujours été filtré par les installations des ports militaires et de commerce. Du haut du plateau, les quartiers de Brest se sont donc ménagés une série de balcons donnant sur la rade.
Le balcon précurseur est le cours Dajot.
Dessiné par Vauban lors de la création des remparts, ce balcon urbain surplombe le port de commerce et, au lieu d’uniformiser deux espaces antithétiques (la ville et le port), il met en scène leur contraste.
Les balcons qui lui succèdent ont approximativement reproduit la même configuration, accompagnant l’extension de la ville vers l’Est jusqu’à l’endroit où, le port de commerce finissant, la ville dégringole vers la rade en un lieu que l’on nomme l’anse du Moulin Blanc. Enfin, au contact de l’eau, la ville y a installé un port de plaisance, une plage, un musée océanographique, une auberge de jeunesse et des cafés.
Pourtant l’anse du Moulin Blanc n’existe pas réellement.
Le secteur équipé est aujourd’hui cloisonné entre le port de commerce et une série de voies SNCF et routières qui le détachent de son contexte géographique. L’objectif de la Communauté urbaine de Brest est d’asseoir cette anse semi naturelle et semi artificielle dans sa géographique.
En arrière-plan, et surplombant la rade, subsiste un des plateaux agricoles de la commune de Guipavas. Ce plateau, cerné par les vallons du Stang Alar (transformé en conservatoire botanique) et du Costour, s’insinue au cœur de la continuité urbaine. Il présente des atouts encore inexploités (son emplacement, son site, ses vallons, ses vues et sa proximité avec la rade) et qui sont menacés par le développement d’habitats individuels.

La Communauté urbaine de Brest souhaite transformer ce site en un vrai quartier de ville-parc au bord de la rade.
Dans la même perspective, je voudrais réfléchir, dans un premier temps, à la structure de ce futur quartier (par rapport à l’agglomération brestoise, aux vallons et à la rade) et plus précisément, à la manière de le relier à l’anse du Moulin Blanc.