Etudiant : Nicolas Boehm
Directeur de mémoire : Patrice Anquetil
RECONVERSION DU SITE NORD D'AIR FRANCE A MONTAUDRAN
En décembre 2003, Air France industrie a transféré son atelier de grand entretien des avions vers le site d’Aéroconstellation à Blagnac. La création de cette zone aéronautique destinée à la construction de l’Airbus A380 a donné à la division industrielle d’Air France l’opportunité de quitter le site enclavé de Montaudran.
L’implantation d’Air France à Montaudran remonte à 1935, année de rachat de l’Aérospatiale en faillite. Soixante-dix ans après, l’urbanisation a enveloppé le vieil aérodrome. De ce fait, il devenait délicat de faire atterrir des avions en pleine ville.
L’aérodrome a définitivement fermé fin 2003. Sur la totalité de ces 60 hectares de terrain, Air France a vendu les 40 hectares de la partie Sud à la communauté d’agglomérations du grand Toulouse, et les 20 hectares restants au promoteur Malardeau.
Sur les 40 hectares, la communauté d’agglomérations du grand Toulouse a décidé d’engager une procédure de ZAC. La zone acquise se trouve à la fois au contact du complexe scientifique et du CHU de Rangueil, à côté des pépinières du Sicoval et à proximité du grand Toulouse. La ville de Toulouse souhaite donc y implanter un nouveau parc d’activité qui sera dédié aux sciences du vivant.
En ce qui concerne les 20 hectares restants de la partie Nord du site, le Promoteur Malardeau les destine à la construction de logements.
Nous sommes ici sur un site marqué par une histoire liée au développement de l’aviation (installation des ateliers de Latécoère, pionniers de l’industrie de l’aéronautique, base de l’Aéropostale…). Certains éléments, par voie de conséquence, sont donc classés aux monuments historiques, comme, par exemple, la piste historique de l’Aéropostale d’où s’envolaient St Exupéry et Mermoz.
Deux bâtiments sont également inscrits aux monuments historiques : le château Petit Espinet Raynal (bâtiment actuel de direction) et la salle d’embarquement des passagers.
La mise à disposition de ces 60 hectares au nord-est de la ville est une véritable opportunité pour la ville de Toulouse. Cela permettra d’engager une réflexion globale sur ce morceau de territoire enclavé, fermé entre une voie de chemin de fer et la rocade toulousaine, isolé du reste de la ville par l’absence de voies pénétrantes.
Une réflexion est à mener afin d’intégrer ce territoire dans une logique de continuité urbaine, en se posant entre autres les questions suivantes :
- comment casser l’effet insulaire qui n’a plus raison d’être ?
- quel choix de reconversion sera le plus judicieux ici ?
- que doit-on faire de cette piste de décollage de 1825 m de long et 30 m de large ?
- comment donner une accessibilité convenable au site pour qu’il s’articule avec les composantes urbaines importantes qui l’entourent (le quartier de la côte pavé, la rivière de l’Hers, le complexe scientifique de Rangueil, la rocade…) ?