Site principal : l’ancienne cimenterie Vicat, 
        les friches, les bords de la Gresse 
      Le Vercors se délite en plusieurs montagnes parallèles, 
        orientées nord-sud. Ainsi, Uriol et le Grand Brion encadrent la 
        vallée de la Gresse. A leurs pieds, deux communes (Vif et Le Gua) 
        se sont développées en vis-à-vis, séparées 
        par un torrent. C’est un couloir de fluidité, de matières, 
        un espace de lumière et de couleurs. C’est aussi l’entrée 
        dans la plaine de l’agglomération grenobloise. 
        Les contreforts des montagnes stoppent l’étalement de la 
        plaine, mais ils possèdent surtout de très bonnes qualités 
        géologiques, à l’origine de l’essor de l’industrie 
        cimentière. Seule subsiste aujourd’hui la société 
        Vicat. Elle possède un patrimoine foncier important, notamment 
        la friche qui accueillait l’usine du Genevrey de Vif depuis 1853, 
        la première de la société. Ce site historique a permis 
        l’application des découvertes de Louis Vicat. L’activité 
        cessa en 1973 et l’entreprise fut démolie. La société 
        réfléchit actuellement à une nouvelle occupation 
        du site : un lotissement ? 
        Située à 20 Km au sud d’une agglomération grenobloise 
        contrainte dans son développement par les montagnes, la moindre 
        parcelle libre est convoitée par l’urbanisation. Vif et Le 
        Gua font charnière entre deux territoires contrastés : la 
        plaine urbanisée et, les territoires agricoles du Trièves 
        et les espaces naturels du Vercors. 
        Dans le cadre de la révision du PLU, la commune de Vif engage un 
        travail sur l’entrée sud de la commune (et de l’agglomération). 
        L’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise chargée 
        du PLU souhaite qu’une réflexion soit abordée au-delà 
        des limites de la propriété : à l’échelle 
        du territoire pour répondre aux besoins de la commune. Cela permettrait 
        d’offrir une alternative à la proposition actuelle. 
        De manière générale, la réflexion qui accompagnera 
        le projet cherchera à répondre aux questions suivantes : 
        quels sont les atouts et les contraintes liés au départ 
        d’une telle industrie ? Que peuvent accueillir les terrains délaissés 
        ? De quelle façon ? Quelle place laisse-t-on aux traces de l’activité 
        cimentière (ancrées dans la mémoire des habitants 
        et dans l’espace public : espace de liberté pour l’imaginaire, 
        support pour les souvenirs, indices pour relire l’histoire) ? Comment 
        peut-on les intégrer dans un réaménagement en intelligence 
        avec le territoire ? Comment les habitants peuvent-ils se réapproprier 
        les lieux ? 
        Le projet tentera de proposer un aménagement en relation avec l’environnement 
        et les besoins de ses acteurs, en s’appuyant notamment sur la friche 
        de l’ancienne cimenterie Vicat.      |