Etudiante : Lucille Dunyach
Directeur de mémoire : Jean-Marc Gaulier
THEORIS ET STRATEGIES SUR LA CONDITION DU PIETON DOWNTOWN LOS ANGELES
Avec sa tentaculaire circonférence, Los Angeles semble s’être bâti sur les attentes d’une horde d’automobiles. Pourtant, cette ville fut pensée et aménagée grâce à l’un des schémas de transports en commun des plus avancés et des plus fonctionnel, un réseau de trains et tramways électriques - cablecars - venant couvrir sur 1 200 miles les différents quartiers de Los Angeles, depuis le centre - Downtown - de la ville.
Les années 20 offrent une popularité sans précédent à ce type de transport.
Pourtant, la politique des années 50 puis 60 vient anéantir à jamais cet extraordinaire réseau de transport électrique. Une nouvelle mentalité individualiste s’empare des Angelinos. La voiture fait son entrée et il est clair que ce mode de transport deviendra le premier et quasi seul et unique. La ville est alors à la construction d’un gigantesque réseau routier - freeways - desservant les grands boulevards et qui étire la ville toujours plus loin. Un nouveau modèle urbain est né, la Mégalopole.
Downtown Los Angeles - The Art District.
C’est l’un des quartiers les plus ancien de la ville, lieu de rencontres et de passages de différentes communautés, artistes, marginaux et immigrés. On peut encore voir des traces du passé ferroviaire de la ville entre les couches de bitumes. Il est à l’intersection de différents quartiers : Au Nord, Little Tokyo - le quartier d’affaire Japonais -, à l’Ouest le Central Business District, au Sud un quartier industriel et enfin à l’Est une suite de linéaires structurels [la nouvelle Ecole d’Architecture - SCI-ARC -, un large réseau ferroviaire et la Los Angeles River].
Suite à de nouvelles réhabilitations des structures bâties - réhabilitation d’anciennes usines en lieux d’habitations, lofts, studios - ce District cherche à développer une image innovante du quartier. On observe alors sur un même site, lieux de travail, lieux de rencontres/loisirs et lieux d’habitations. Il s’agit là d’un schéma original pour une ville comme Los Angeles où la séparation des activités par quartier est très forte.
Alors, un nouveau terme apparaîtrait-il : " une communauté piétonne " : c’est-à-dire un quartier communautaire où l’on pourrait apprécier l’activité piétonne ?
à partir de réflexions sur les attentes d’une ville aux proportions déshumanisées quant à la place du piéton, il s’agit de comprendre un quartier et ses dispositions à accueillir une nouvelle activité, une nouvelle mentalité.
Il s’agit de mener une étude approfondie sur l’espace public et sur les différents cheminements piétons au sein de ce District.
Le site choisi, de +/- 8 acres est bordé à l’Est dans toute sa longueur par l’Ecole d’Architecture et à l’Ouest par trois bâtiments : bureaux, logements et entrepôt. Actuellement, c’est un lieu de passage entre les trois rues principales et animées du quartier : 3rd, Traction et 4th St. L’espace est investi par les étudiants de SCI-ARC comme aire de stationnement etcampus’ de fortune et les habitants viennent y promener leurs chiens.
Il s’agit enfin de comprendre pourquoi l’espace choisi joue un rôle central et offre un rayonnement majeur à l’intérieur du quartier.
Ainsi, on verra pourquoi il est essentiel de valoriser ce lieu et permettre d’offrir à cette nouvelle communauté un espace à la mesure de sa demande et où l’essence même de la pensée piétonne et publique peut être respectée.