Etudiant : Damien Aury
Directeur de mémoire : Jean-Michel Correia
L'APPEL DE LA MER

Le site d'étude choisi à Montpellier concerne la création de la 3e ligne de tramway de Juvignac au nord de la ville, jusqu'à Palavas-les-Flots au bord de la mer. Vaste sujet, c'est pourquoi je me suis attaché à cibler mon intervention et à n'entreprendre l'étude que sur la portion ralliant la ville à la mer.
Pourquoi une ligne de tramway ? Pourquoi ce tracé ?
Tout d'abord pour l'esprit contemporain de ce mode de transport que l'on considère comme un moyen de soulager les centres urbains de leur circulation épouvantable. On y voit aussi une technologie avancée de locomotion urbaine, un moyen pratique valorisant pour les sites traversés, économique et non polluant.
Décongestionner la ville n'est pas le seul propos du tramway. Dans le cadre de la communauté d'agglomération de Montpellier, le tramway forme le trait d'union liant les villages satellites à la ville. Cette 3e ligne est donc une nouvelle maille que l'on rajoute aux infrastructures existantes, une machine capable de s'extraire sans difficulté du contexte urbain pour devenir un train de campagne ou périurbain.
Le dépassement du cadre urbain introduit la notion de distance et de diversité des espaces traversés. Ce second aspect du tramway m'intéresse car il soulève la problématique du déplacement, de la vitesse du déplacement et, du coup, de notre façon de percevoir les paysages. D'un autre côté se pose aussi la question de son intégration, notamment lorsque l'on parle de paysages sensibles.
En outre, ce cheminement jusqu'à la mer est l'occasion de renouer avec le passé en réhabilitant l'ancienne voie de chemin de fer du petit train de Palavas. Cette ligne pratiquement intacte par endroit ou recouverte par les aménagements de ces dernières années, est un support intéressant à retravailler avec les contraintes actuelles.
Les objectifs
Dans le cas présent, le tracé nous conduit jusqu'à la mer traversant une série de paysages humides de la plaine du Lez aux étangs pour nous déposer sur les bords de la Méditerranée. Montpellier en devient par la même une ville proche de ses rivages.
L'étude de cette portion de ligne part du réel désir de la communauté d'agglomération de travailler dans ce sens, bien que la création de cette ligne ne soit envisagée qu'en 2010. C'est donc un premier regard sur la faisabilité de ce tracé.
Tout au long du parcours (8 kms environ), de l'entrée de ville sud de Montpellier à caractère industriel et commercial, jusqu'à la station balnéaire de Palavas-les-Flots, la définition des grandes entités paysagères sera une manière de développer une thématique d'ensemble. Les communes de Lattes et de Palavas sont les seules concernées.
L'ensemble du projet concerne à la fois le traitement de la ligne dans son ensemble, l'intégration du tramway dans les zones sensibles (des étangs) et en conséquence de l'aménagement des stations périurbaines pour les deux communes. L'intérêt de ce travail est d'avoir ce regard à la fois sur le "grand paysage" et sur les espaces construits bien plus exigus.
Il y a donc une double problématique qui consiste à pénétrer les centres urbains et à concilier la machine avec les grands espaces qu'ils soient "naturels" ou agricoles. Le problème des liaisons entre les deux sera aussi à prendre en compte.
Enfin ce tracé véritable liant entre la ville et sa périphérie, répond aussi à l'appel de la mer et fait de Montpellier une ville proche de ses rivages.