Etudiante : Aude Samoyeau
Directrice de mémoire : Claire Dauviau
REVALORISATION DES BERGES, DES RIVIèRES ET DU CANAL DE LA VILLE DE RENNES

Rennes est une ville de 330 000 habitants, située au centre de la Bretagne, dans le département de l'Ille et Vilaine. La rivière de la Vilaine oriente la ville, qui en tire profit, au XIVe siècle. Le canal de l'Ille et Rance la rejoint au XIXe siècle afin d'y associer ses péniches. Par la suite, l'insalubrité et l'inutilité de ces voies de transports laissent ces structures vides de sens. La Vilaine proche du centre-ville est alors canalisée.

Après une période d'attente, ces réseaux trouvent actuellement une nouvelle fonction liée aux activités de loisir. En effet, le tourisme fluvial est en pleine expansion et les promenades urbaines sont le reflet d'une ville moderne. Récemment, le réaménagement du quai de la Prévalaye qui borde la Vilaine en promenade, démontre la prise de conscience des pouvoirs publics face à cet engouement. Beaucoup de rivières urbaines renaissent grâce à ces aménagements : pistes cyclables, voies piétonnes, espaces de repos qui se côtoient pour redonner une fonction à ces lieux.

Si la ville offre, par ailleurs à ses habitants de nombreux espaces publics de qualité qui résultent d'une réflexion globale sur la construction de la ville, les voies d'eau restent des espaces en devenir. Cette commune démontre à travers son projet urbain son souci de travailler l'espace en tenant compte de la diversité des usages. Pourtant, canal et rivières se croisent sans jamais être des repères dans la ville, ce qui fait parfois pressentir que l'eau est partout. La logique de ce bassin fluvial autour duquel la ville s'est d'abord orientée, a été dominée par les voies routières. Ponts et passerelles piétonnes tentent de contrecarrer ces éléments limitant sans y parvenir. Par ailleurs, la physionomie du canal de l'Ille. En effet, en milieu urbain, les berges sont plantées en partie par des peupliers ou des arbres de taille moyenne qui forment un écran. Cette barrière végétale alourdit l'ensemble et délimite de manière floue les différents espaces : eau, parapets, berges, promenades piétonnes, voies routières.

Ainsi, la ville est bordée par des voies fluviales qui semblent identiques et qui mériteraient d'être hiérarchisées afin d'exploiter le potentiel présent. De même, le piéton ou l'automobiliste doivent grâce aux voies d'eau se situer dans la ville comme dans un quartier. Ils doivent saisir en un instant l'essence du canal ou de la rivière afin de les insérer dans un schéma global, d'amont en aval.

En travaillant les berges à l'échelle de la ville et du quartier, de manière longitudinale ou transversale au cours d'eau, nous déterminerons une identité à chacune de ces structures. Ainsi, nous tisserons des liens entre les points de rencontre, entre canal et rivière; et la ville offrira des lieux de promenade bien définis, dans le prolongement de ceux existant.